Les objectifs de cet atelier, tenu à Winnipeg, Manitoba, le 29 juin 2010, étaient :

  • Démontrer comment les produits de communications les mieux conçus (affiches, diverses campagnes de santé publique, etc.) peuvent faire l’objet d’interprétations extrêmement différentes par les auditoires visés.
  • Faire comprendre les divers « moments » de communication et comment ils affectent l’interprétation.
  • Donner aux participants l’habileté de comprendre comment la création et l’interprétation des messages sont « socialement situés ».

Comprendre les communications médiatiques. L’approche encodage/décodage
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Les modèles de communication traditionnels présument souvent que la signification du message communiqué est fixe, c’est-à-dire, que dans la mesure où le moyen de communication est bien « construit », il ne peut y avoir qu’une interprétation possible du message. Le but des personnes qui communiquent le message est donc de trouver le moyen de communication le plus efficace pour joindre l’auditoire visé. Des situations frustrantes peuvent survenir lorsqu’un auditoire donné semble mal interpréter le message qui lui est transmis. Souvent, la solution est de revenir à la case de départ dans le but de parvenir à formuler un « meilleur » message.

En fait, la recherche démontre que si les émetteurs de messages sont institutionnellement et socialement situés (par exemple, les intervenants en santé publique peuvent intervenir à partir d’un point de vue institutionnel particulier et sont susceptibles, comme groupe, de partager certaines caractéristiques sociales telles la classe sociale et l’éducation), les auditoires le sont tout autant. En d’autres mots, les auditoires ne sont pas simplement les récepteurs de messages, mais ils jouent un rôle actif dans l’interprétation des messages qui leur sont transmis.

Dans cet atelier, nous avions recours à une approche particulière de la communication médiatique (le modèle de l’encodage /décodage, Hall, 1980) pour analyser plusieurs exemples de communications en santé publique.